Depuis le 1er
janvier 2016, les litiges entre consommateurs et professionnels peuvent être résolus à l’amiable grâce à la médiation. Plus besoin de recourir nécessairement à un juge en cas de conflit, les
parties pourront désormais faire valoir leurs arguments devant un nouvel intervenant : le médiateur. Un changement qui n’est pas sans s’accompagner de nouvelles obligations pour les
professionnels.
La médiation est un mode alternatif de résolution des litiges. En pratique, un
tiers indépendant et impartial, le médiateur, se voit chargé de démêler une situation conflictuelle et de proposer une solution non contraignante pour mettre rapidement un terme au différend
existant. À l’issue de son intervention, les parties sont libres de suivre l’avis du médiateur ou de soumettre le litige à un juge.
Qu’est-ce qui change ?
Jusqu’ici proposée par certains secteurs d’activités seulement, la médiation
est à présent généralisée à l’ensemble des secteurs professionnels, pour tous les contrats de vente ou de prestations de services, nationaux ou transfrontaliers, entre professionnels et
consommateurs. Vendeurs de véhicules, réparateurs d’automobiles, dépanneurs-remorqueurs et autres prestataires comme les centres de contrôle technique ou les auto-écoles sont par conséquent
concernés. Les nouvelles dispositions des articles L. 612-1 et suivants du Code de la consommation offrent à tout consommateur la possibilité de recourir gratuitement à un médiateur en cas de
litige avec un professionnel, sous certaines conditions. Le recours à la médiation n’est en effet possible qu’en cas d’échec de la résolution amiable. Le consommateur devra ainsi justifier d’une
réclamation écrite préalable auprès du professionnel et saisir le médiateur dans le délai d’un an à compter de la date de sa réclamation. À défaut, la demande sera rejetée comme prescrite. Sont
également écartés les recours abusifs ou en cours d’examen par un tribunal.
Quelles implications en pratique ?
Véritable faculté pour le consommateur, la médiation impose de nouvelles
obligations au professionnel. Celui-ci doit garantir au consommateur le recours effectif à un dispositif de médiation, sans jamais pouvoir l’imposer à ce dernier. Le professionnel n’a donc pas
d’alternative, il doit en toute hypothèse offrir un service de médiation, que les consommateurs choisissent ou non d’y avoir recours. Les professionnels sont toutefois libres de mettre en place
leur propre service de médiation ou de recourir à un médiateur de la consommation compétent dans le domaine d’activité correspondant. Le médiateur est désigné pour une durée minimale de trois
années et doit justifier non seulement de ses compétences de médiation mais aussi de solides connaissances juridiques. Le médiateur doit impérativement demeurer impartial. Pour s’en assurer, sa
rémunération, à la charge des professionnels du secteur d’activité (organisme ou fédération professionnelle), ne peut être liée au résultat de ses missions. En cas de mise en place d’un service
de médiation interne, le médiateur ne devra être soumis à aucun lien fonctionnel ou hiérarchique, ce qui implique de véritables efforts en termes d’organisation et de financement. À noter que
plusieurs médiateurs sont aujourd’hui nommés dans le secteur de l’automobile et notamment de l’auto-école parmi lesquels le médiateur du commerce coopératif et associé, ou encore le médiateur de
la Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile (FNAA). La liste des médiateurs est librement consultable par secteur sur le site Internet de la médiation de la consommation :
https://www.economie.gouv.fr/mediation-conso .
Pour le métier de l'auto école suivre ce lien ci-dessous:
Par courrier:
M. le Médiateur du Conseil national des professions de l’automobile (CNPA)
50, rue Rouget de Lisle
92158 SURESNES CEDEX.
Par mail: contact@mediateur-cnpa.fr
Par internet: http://www.mediateur-cnpa.fr/
Adresse du formulaire de saisine médiateur:
http://www.mediateur-cnpa.fr/docs/pdf/Formulaire_de_saisine_mediateur_CNPA.pdf
Une nouvelle obligation d’information à la charge des
professionnels
En vertu de la nouvelle législation, tout professionnel est tenu de communiquer
au consommateur l’identité ainsi que les coordonnées du médiateur choisi en inscrivant ces informations de manière lisible et visible sur son site Internet, sur ses conditions générales de vente
ou de service, sur ses bons de commande ou sur tout autre support adapté. Les coordonnées du médiateur devront en outre être re-communiquées au consommateur si un différend perdure suite à une
réclamation. Il convient donc pour tout professionnel, si cela n’est pas déjà fait, de modifier rapidement ses conditions générales ainsi que son site internet et plus généralement ses autres
supports, pour faire apparaître ces informations. Tout professionnel contrevenant à cette obligation est passible d’une amende administrative de 3 000 euros (15 000 euros pour une personne
morale).
Pour tous renseignements nous sommes à votre disposition.